lundi 16 février 2009

Quand les masques tombent

Lorsque l'on parle de moi, les premiers mots qui viennent à l’esprit sont toujours les mêmes, quel que soit le contexte. "Mélanie ? Oh, elle a toujours le sourire, toujours de bonne humeur. Elle est toujours pleine de joie… ". Quelle comédienne talentueuse je peux être. En fait, non, il faudrait plutôt louer la qualité et la solidité de cette carapace que j’ai construite autour de moi, année après année.

Oui, tout va toujours bien pour moi. En apparence du moins. Intouchable, inatteignable. Personne ne peut me blesser. Encaisser, toujours encaisser. Ne pas montrer que je peux être sensible, qu’il pourrait être tellement facile de me toucher. Garder le sourire en toute circonstance, même lorsque ça ne va pas. Ne pas parler de moi, de mes problèmes, de mes failles. Je suis forte, toujours. Ne jamais me montrer en position de faiblesse.

Et puis parfois, il suffit d’un mot, d’une phrase, et tout explose. La carapace se fissure. Impossible d’encaisser plus. Colère, larmes, désespoir. Comme je peux détester ces moments là, ces moments où je réalise que non, je ne suis pas si forte, que je me contente d’essayer de m’en convaincre. Mais ça passe, ça passe toujours. Je finis toujours par mettre toutes ces blessures dans un coin de mon cerveau, et à laisser de la place pour d’autres, jusqu’à ce que ça explose à nouveau, dans quelques semaines, quelques mois.

Mais il est l’heure désormais. L’heure de remettre le masque. Et de sourire.

3 commentaires:

TchorT a dit…

Pourquoi causer de ça ici ? Tu dévoiles tes faiblesses là honey. Don't do that again.

butterflyz0986 a dit…

Peu importe. Ca ne se reproduira pas, de toute façon. Et puis tout va bien, si si, c'est vrai :p

Criterium a dit…

De toute façon, je n'ai jamais vu quelqu'un dire "Je n'ai pas de masque", toujours "J'ai un masque". Les premiers préfèrent la phrase "Je suis moi-même/naturel/ je ne me camoufle pas", et mentent - parfois de bonne foi.